Bon ben voilà,

à force de me documenter, bouquiner, questionner,
et surtout après avoir assisté à une magistrale démonstration chez mon pote Jean-Gab' du côté de Bully...

à force de m'équiper petit à petit de quelque matériel plus ou moins exotique, ben à force de tout çà j'ai fini par me lancer !

Alors maintenant, en quelques images, le résumé des premières aventures.

Brassage du 8 avril 2003


Sommaire :

Matériel

Recette

Brassage

Fermentation secondaire

Clarification

Embouteillage

nota :
toutes les photos présentées ici ont été prises avec un téléphone portable SPV,
ceci explique la qualité moyenne des clichés...

Retour sur la page du Brassage Amateur

le forum du Brassage Amateur


Le brassage :

d'abord, une recette originale concoctée d'après 2 modèles de Bitter Anglaise trouvés sur BeerTools.com.

1ère étape : Concassage du malt à l'aide d'un moulin à café propulsé par une perceuse...

Résultat : le malt concassé.

ensuite on ajoute de l'eau et c'est l'empatage : 10 minutes à 50° C.

ensuite le premier palier qui va permettre aux enzymes beta amylase de bosser et commencer de transformer l'amidon en sucres
(qui pourront etre transformés en alcool par les levures lors de la fermentation).:

1/2 heure à 62°C. (en fait entre 60 et 65)

ensuite le 2eme palier à 68°C qui va laisser les enzymes alpha attaquer les amidons pour les transformer en dextrines
( qui donnent du goût). pendant une autre demi heure :

(on apercoit le liquide qui s'eclaircit...)

on vérifie en prélevant un échantillon du moût et en y déposant une goutte de teinture d'iode :

pas de coloration : il y a plus d'amidon ! tout a été transformé !

(j'ai fait un test au début du brassage pour voir : c'était devenu tout violet !!!)

ensuite on monte le moût pendant 10mn à 77°C pour stopper les enzymes.


brasseur ? plus qu'un métier... un profil !

vient l'heure fatidique (ô combien) du filtrage.
1 : on verse

2 : on fait couler :

c'est une rousse !!! félicitations au papa...

il y a plus qu'à faire bouiller et houblonnir :)

1 : du houblon Fuggles (houblon amérisant) pendant 1 heure

ensuite le même pendant 15mn, puis du houblon Goldings pendant 5 mn (houblon aromatique).

pendant ce temps, on prépare les levures dans un peu d'eau tempérée (et bouillie c'est plus sûr).
(sous l'oeil attentif des modèles...)

on nettoie et ébouillante la bonbonne de fermentation avant de la désinfecter,
devant un public bidonné...

le houblonnage est terminé, on refroidit le tout.

on ajoute les levures,

et on verse dans la bonbonne... çà devrait commencer à mousser !!!!

effectivement le lendemain matin :

Allez, on laisse çà dans un coin de la cuisine, température moyenne : 20°C !!!

Pour le résultat... on attend quelques semaines et on goûte çà ensemble ?


Mais avant de goûter, après quelques semaines il faut passer en fermentation secondaire...

Donc, autour du 10 mai 2003, on soutire toute la bière dans la gamelle en alu (un tuyau d'aquarium c'est parfait !),
en laissant le dépôt au fond (conséquent du fait de la mouture trop fine... çà fait comme une pâte :(

On renifle au dessus de la gamelle : c'est très, très parfumé. Des notes fleuries !

On goûte pour voir... c'est acide, finement pétillant... pas très tentant à vrai dire.

La couleur ? Rousse sombre (oburn noir ?), magnifique... !

Nettoyage complet de la bonbonne pour remettre la bière par soutirage
et c'est reparti pour quelques semaines encore... (désolé pas j'ai pas fait de photos..)

Mais cette fois, la bonbonne ira sur la balcon... Température moyenne et plutôt constante ? 15°C !!! Parfait !!!


Le 23 Mai 2003, l'heure de la mise en bouteilles approche, mais il faut "tirer les choses au clair" !!!

Donc on va éclaircir la bière en incorporant une colle de poisson (pour en savoir plus).

J'ai donc prélevé une petite dose de bière histoire de mesurer la nouvelle densité (autour de 1005-1008),

on renifle un peu (çà sent la bière !!! étonnant non ? finis les parfums acides... ! :)

Versé un quart de la bouteille de colle (voir photo) et réinjecté le tout dans la bonbonne.
(en fait le dosage était écrit sur la bouteille : 5ml pour 10l, je pense que j'en ai mis rien que 4 fois trop !)

Bon après je suis pas bien sur de moi, mais il fallait bien mélanger... alors j'ai secoué :D

Du coup, çà m'a permis de vérifier la production de mousse (voir photo), elle est dense,
elle se tient admirablement bien, c'est un bonheur !!!

Allez, la prochaine fois on embouteille !!!! Hip Hip Hip !!!

Au passage, j'ai pu vérifier le mal fondé de certaines théories qui voudraient que les levures de fermentation haute
remontent en surface de la bière contrairement aux levures de fermentation basse qui tomberaient au fond.

Les levures de fermentation haute tombent aussi au fond.

Leur appellation ne fait que souligner qu'elles "travaillent" à température ambiante (20°C puis 15°C)
contrairement aux fermentations basses qui travaillent elles à une température entre 5°C et moins...

Mais bientôt c'est promis je rechercherai une explication plus scientifique à la résistance des cellules de levures
vivantes à la gravité, et la raison pour laquelle une fois mortes elles succombent à cette dernière...


Lundi 26 Mai 2003 : Embouteillage !!!

La bière s'est clarifiée sous l'action de la colle de poisson
et du passage dans le bas du frigo à une température entre 0°C et 5°C.

Du coup, toutes les levures et autres résidus en suspension sont tombés au fond de la bonbonne...

Maintenant, il faut soutirer la bière à l'aide d'un tuyau d'aquarium de la bonbonne vers une gamelle désinfectée
(produit désinfectant à base de chlore sans odeur (ou presque) plus rinçage à l'eau bouillante).

On prend soin d'arrêter le soutirage avant d'arriver au dépôt de levures...

Ensuite on prépare du sucre de canne (175ml pour 20l soit la moitié pour approximativement 10l)
en le faisant bouillir histoire de le rendre stérile.

On le refroidit au bain marie avant de l'incorporer à la bière.

Maintenant qu'il est à bonne température, on le verse dans la bière, on remue gentiement
(il faut éviter de trop aérer la bière pour minimiser les risques d'infections... et oxydations).

La bière soutirée est plutôt limpide... et arbore une couleur magnifique.

Une vraie rousse !!!

Vient l'heure de l'embouteillage :

Le petit tuyau... des bouteilles... et de la patience.

Beaucoup de patience...

Cette fois çà y est, elle est en bouteille... Grand moment !!!

La numéro 1 sera pour Jean-Gab', (eh oui, bouteilles numérotées !!!! grand cru !)
histoire de perpétrer la tradition ancestrale et imaginaire de l'hommage de l'élève au maître
pour le premier brassin...

On goûte : çà a enfin le goût de bière... sans les bulles !

Et sa robe transparente vous la trouvez comment ?

Promis... plus que quinze jours minimum à attendre pour la goûter !